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 Extrait RP - La gifle d'Etementa

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Arcencielle

Arcencielle


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MessageSujet: Extrait RP - La gifle d'Etementa   Extrait RP - La gifle d'Etementa Icon_minitimeLun 22 Juil 2013 - 15:05

Parmi les kilomètres de textes relatant les aventures des Seigneurs, j'ai retrouvé ce passage qu'a gentiment évoqué Etementa... Wink

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Un Fil d'argent - La gifle

Dame Mirryma venait de recevoir le message tant attendu : cette fois Gehan avait été localisé dans les Monts du Billot, chez les nains. A cette annonce les Seigneurs présents n’eurent aucune hésitation en se précipitant pour récupérer armes et matériels.

Dans le fortin qui faisait face à l’ancienne Kaladin, le capitaine E.L. Irontoe reconnu la description qui lui fut faite de Gehan, cela faisait quelques jours qu’il travaillait dans la mine.
Il vivait donc là, dans cette simple maison de pierre sobre et dépouillée. Azurielle resta un moment interloquée, pas seulement de le revoir, mais aussi à cause de son allure froide et sans expression, un visage émacié, légèrement relevé à cause de ses yeux toujours clos. Il avait maigri.

S’en suivit une interminable discussion. Il s’exprimait de façon apparemment claire et lucide, mais ressassait toujours la même litanie avec autant de conviction. Il n’acceptait aucun argument de Mirryma, pour lui, il ne faisait plus partie de l’alliance, il ne reviendrait pas. C’était pour nous protéger, il ne fuyait pas, au contraire il affrontait le danger et l’écartait.
Azurielle ne comprenait pas cette obstination, malgré ses fermes résolutions, elle perdait sa détermination, elle essaya d’entrer dans son jeu, comme acceptant cette fatalité d’un destin inéluctable. Mirryma la foudroyait du regard, elle voulait rester absolument ferme. Pourtant Gehan ressentait quelque chose lorsque Mirryma ou Azurielle s’approchaient, il n’avait donc pas perdu tous sentiments. Il eut même un curieux mouvement de recul et de méfiance vis-à-vis d’Invisible : l’érudit.

On essaya tous les registres : compréhension, compassion, fermeté et force de conviction, rien n’y faisait. Cazic l’avait pourri jusqu’à la moelle : il était perdu. Azurielle sursauta lorsqu’il évoqua la liberté de ses choix et sa volonté de ne faire aucun mal aux seigneurs, alors que c’était déjà fait. Pour la première fois elle sortit de ses gonds en criant, apostrophant son Amant, le secouant par les épaules et fixant son regard. Lorsqu’il conclu par « Alors nous n’avons plus rien à nous dire », elle en resta bouche bée : cette fois, elle l’avait définitivement perdu.
Elle avait beau s’être préparé à cette éventualité, vacillante, elle dut sortir prendre l’air, sa vie venait de se briser, et le monde s’effondrer. Elle n’avait encore pas compris que Gehan venait de lui donner la plus grande preuve d’amour qu’il soit, une fois de plus…

Les ordres du commandeur étaient clairs : ramener Gehan, bon gré mal gré. Azurielle avait insisté pour qu’on ne lui fasse aucun mal. A plusieurs reprises, alors que la discussion devenait tendue, elle se sentait tiraillée, persuadée qu’elle aurait défendu Gehan s’il avait fallu. Heureusement cela ne se présenta pas. D’un seul coup rapide et précis, Feskr assomma Gehan. Azurielle se crispa et se mordit la langue pour ne pas crier en voyant son Amour s’effondrer, sous le coup d’un Seigneur, d'un ami.

Conduit immédiatement dans un appartement discret de Qeynos-nord, on le déposa inconscient sur le lit, elle lui passait sa main sur la tête à la recherche d’une bosse déjà soignée, mais on l’avait frappé... On l’avait ramené, oui, mais la garde fut renforcée. Azurielle se senti mal à l’aise lorsque Mirryma inspectait l’appartement en retirant les objets tranchants, même ses lacets de chaussure. On ne l’avait pas ramené, on le séquestrait. On était pire que ses tortionnaires, on allait lui rappeler les plus mauvais souvenirs de son enfance volée. Non seulement Azurielle avait perdu son amour mais il allait la haïr, elle n’écoutait plus les arguments de la Confidente Mirryma, de Feskr ou de la Stratège Etementa.

Etementa la gifla (prenant de court Mirryma à une seconde près). Interloquée, la main sur sa joue rougie, tout se bousculait dans sa tête, ses meilleures amies l’avaient frappé !
- Ca suffit ! cria Gehan qui avait bondit hors du lit. Sortez !
On croisait les regards, Feskr avait déjà armé son bras, mais Mirryma eu un sourire : « en tout cas, ça l’a fait réagir ». Saisissant l’opportunité, on s’exécuta. Toujours sous le choc Azuriele suivit le mouvement mais Gehan la retint. Mirryma devait s’inquiéter ou penser prendre un risque ? Elle insista bien auprès d’Azurielle : « surtout ne rentrez pas dans son jeu, restez ferme ».

Elle ne savait que faire, mais Géhan lui parla, gentiment, doucement, prenant sa main pour y déposer un baiser : il se remit à la tutoyer, évoqua une étoile qui devait continuer de briller.
Là: elle le retrouvait, mais alors… tout n’était pas perdu ?
- Ils ne comprennent pas... Tu dois vivre.
Peut-être que la gifle avait réveillé Azurielle, elle avait les idées plus claires, et savoir que son amour n’était pas perdu la motiva.
- Mais l’avenir n’est pas tracé, si c’était le cas il serait unique, or tu dis que Cazic t’a montré des centaines de possibilités, si elles sont multiples, c’est donc incertain et modifiable.
Il avoua :
- Non, toutes ont la même issue, je te ferais du mal, la bête qui est en moi finira par te tuer.

Interloqué Azurielle venait de comprendre l’ampleur du sacrifice que Gehan faisait. Persuadée de la même chose ? Elle aurait sans doute agit ainsi. Sans rentrer dans son jeu, elle pensait pouvoir tirer sur ce fil d’argent qui les reliait. C’était éprouver la solidité de ce lien d’amour contre le poids de ses visions. Elle essaya de rassembler les morceaux du puzzle.

- De toute façon je ne pourrai vivre sans toi, tu le sais bien, et j’imagine que c’est réciproque, c’est bien là tout le paradoxe. Et puis on mourra tous un jour, autant que ce soit de ta main plutôt que de vieillesse, de maladie ou agonisante dans les caves d’un donjon.
- Toi tu dois vivre, répondit-il en lui passant le revers de sa main sur la joue.
- Connais-tu la seule chose qui retiendrait l’un ou l’autre ici bas ?... Des enfants.
- C’est impossible, même si on avait le temps, ma mère, cette prostituée, a disparu.
- Allons voir ta mère adoptive, pour qu’elle nous raconte ce qu'il c’est passé.
- Pas tant que je n’aurais pas regagné l’honneur de mon nom.
- Mais tu l’as déjà fait mille fois : Devient Seigneur ! Epouse moi ! Et fait moi des enfants.
Il lui sourit, Azurielle aurait juré avoir vu une étincelle aux fonds de ses yeux, mais il baissa la tête.
- Je n’aime pas que tu sois retenu de force, acceptes de rester un peu le temps de soigner ta vue, te reposer et te reconstituer ? je suis sûre que tu ne manges pas comme il faut.
- J’attendais...et à quoi bon ?
- Tu m’aimes ? Alors que dirais-tu si je me laissai dépérir ? (ce qui n’était pas bien loin d’être le cas)
Il lui prit la main, elle posa la tête sur son épaule :
- J’ai besoin de toi, reviens me protéger, restes un peu pour te soigner, tous tes amis seigneurs viendront te voir, je passerais tous les jours...
Il se redressa, semblait hésitant, revenait sur ces propos mais il dit aussi:
- D’accord, alors à demain ?
Ils s’embrassèrent, puis elle s’écarta, lui tenant la main et le bout des doigts, le plus longtemps possible.

Azurielle referma la porte, y appuya son dos, sa tête et ses mains. Elle eut un long soupire les yeux fermés.
L’avait-elle ramené un peu ? ou au moins gagné un peu de temps ? Leur conversation avait été ponctuée de petits gestes tendres. Ce fil lui paraissait solide et pourtant si fragile... Elle s’en voulait : comment avait elle pu douter de son Amour ? Douterait-elle maintenant de la force de ce lien ?
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